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A l’occasion de l’événement RVCA Paris, ABCskate a interviewé Barney Page. Membre de la team RVCA (entre autres), skater émérite, il nous raconte sa vie de professionnel et ses futurs projets.

ABC : Salut Barney ! Que penses-tu de l’événement pour le moment ?

Barney : L’endroit a l’air vraiment cool, le style industriel du bâtiment semble bien se prêter à l’event. Il semble que tout le monde a été très occupé ces derniers jours à tout mettre en place. J’essaie juste de skater un peu, de faire ce que j’ai à faire, mais ça semble prometteur, ce va être un bon événement.

ABC : Et demain avec Evan Mock, c’est ça ?

Barney : Il est déjà arrivé, il est allé monter sa planche parce qu’il n’avait pas de grip. C’est clairement mieux avec !

ABC : Est-ce que tu vis du skateboard aujourd’hui ?

Barney : Oui, j’ai de la chance ! Depuis longtemps en fait, depuis dix ans, quelque chose comme ça.

ABC : Et quel âge as-tu maintenant ?

Barney : Je viens de passer la trentaine.

ABC : Donc tu vis du skate depuis la vingtaine ?

Barney : Oui, j’ai eu beaucoup de chance d’être payé pour faire du skate. C’est une chose tellement incroyable, tu as beaucoup de temps libre, tu voyages beaucoup. Il y a tellement d’avantages qui viennent avec le fait de faire quelque chose que tu aimes. J’en suis entièrement reconnaissant.

ABC : Qu’est-ce que cela fait de vivre de sa passion ?

Barney : C’est vraiment cool. Je pense qu’il est important d’avoir des projets à côté du skate, sinon on devient un peu fou je pense, et on finit par se mettre beaucoup de pression. Quand tu as une sorte de routine et des hobbies que tu aimes, quelque chose d’autre sur lequel te concentrer, c’est beaucoup plus facile à faire. Sinon, ça commence à ressembler à un véritable travail et on oublie qu’on a commencé à skater parce qu’on aime ça. On ne se demande pas comment devenir un professionnel, ça arrive, c’est tout.

ABC : Y a-t-il des mauvais côtés à être professionnel ?

Barney : Oui, la douleur, la sueur et les larmes. C’est une chose psychologiquement forte à bien des égards. Tout a ses avantages et ses inconvénients, peu importe ce que tu fais. Il n’y en a pas beaucoup car c’est quelque chose que j’aime faire. C’est juste la pression qui s’accumule parfois quand tu as beaucoup de projets sur lesquels tu travailles.

ABC : Mais tu ne fais pas de compétition, n’est-ce pas ?

Barney : Je fais des compétitions occasionnelles. Je n’aime pas vraiment le skate de compétition. J’aime juste skater avec des amis, filmer, faire des sessions avec des photographes et des trucs pour des magazines. C’est beaucoup plus naturel pour moi.

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ABC : La crise de cette dernière année et demie a-t-elle changé quelque chose dans tes projets ?

Barney : Oui, je suis sûr que tout le monde a été touché par la crise d’une manière ou d’une autre. J’étais en train d’organiser un voyage où j’ai acheté un van et j’allais faire une boucle de 8000 miles autour de l’Europe. Ce devait être un projet de skate avec plusieurs personnes impliquées dans chaque pays traversé. Puis je suis rentré chez moi pour rendre visite à ma famille, acheter ce van et le transformer, mais dès mon retour, le Covid a frappé. Des mois de planification… J’ai toujours le van mais le Covid est toujours là.

ABC : Donc, vous avez reporté le projet ?

Barney : En fait, je suis en train de vendre le van actuellement. Mais je vais l’utiliser pour un voyage que j’organise à la fin de ce mois (septembre). Pendant 25 jours, je vais utiliser mon van comme support de secours. Au moins, j’en tirerai quelque chose.

ABC : Alors, d’autres grands projets pour l’année prochaine ?

Barney : Oui, je travaille sur quelques trucs. Quelques projets avec la compagnie de chaussures pour laquelle je skate (Etnies). La compagnie de planches pour laquelle je ride travaille également sur une grosse part. Elle devrait sortir dans les 6 prochains mois. Il va falloir que je commence à me concentrer sur ces projets.

ABC : Un trick favori ?

Barney : Pas vraiment. Certains jours, je peux faire des trick que je ne peux pas faire un autre jour. C’est juste la façon dont ça fonctionne.

ABC : Spot préféré ?

Barney : Mon vieux skatepark où j’ai grandi. Il n’existe plus. Il a été détruit. C’était mon spot préféré, c’est sûr.

ABC : Tu as fait un ou deux insta post sur la fondation Ben Raemers.

Barney : Ouais ! C’est le voyage pour lequel je vais utiliser mon van à la fin de ce mois (septembre). C’est un voyage de 25 jours, pour skater dans tout le pays.

ABC : Donc, tu as l’intention de voyager du nord au sud du Royaume-Uni. Je pensais que c’était seulement sur un skateboard mais tu as un van ?

Barney : Mes amis vont le conduire. Je vais juste faire du skate. Ils sont comme un groupe de soutien. Nous dormirons dans le van parce qu’il est aménagé. C’est assez pratique.

ABC : Est-ce que tu t’es préparé pour ce projet ?

Barney : J’ai beaucoup poussé autour du sud-ouest de l’Angleterre, en me concentrant sur les longues distances plutôt que de faire des tricks. Je suis confiant sur ma force et mon endurance pour réussir ce voyage. 25 jours, c’est beaucoup, mais tu sais, si c’était facile, les gens le feraient tout le temps. C’est pour une bonne cause, je veux vraiment me dépasser pour ça.

ABC : Vas-tu skater sur une planche de street classique ?

Barney : Non, j’ai de grandes roues souples : 76mm, elles sont vraiment grandes. Et je vais avoir une planche de type cruiser. J’aurai probablement différentes configurations pour différents terrains. Parce que la grande planche que j’ai, quand j’arrive sur une pente raide, tu vas beaucoup trop vite et tu ne peux pas ralentir à cause des grandes roues souples. Donc peut-être que si j’ai des roues un peu plus dures, plus petites, je peux descendre la pente en cruisant plutôt que de traîner mon pied. Si je peux changer de setup si besoin.

ABC : Comment pouvons-nous suivre ton aventure ? Sur Instagram ?

Barney : La Fondation Ben Raemers, ma propre page, Thrasher va beaucoup gérer le côté réseaux sociaux, et nous ferons des épisodes sur le site web.

ABC : As-tu quelque chose à dire sur la Fondation ?

Barney : Toute personne qui peut aider à la soutenir, en poussant la sensibilisation à la santé mentale serait une chose incroyable. C’est pour cela que nous le faisons.

ABC : Merci pour ton temps, profite bien de l’événement RVCA Paris.

Barney : Merci !

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